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De Bangkok à Mascate
15 avril 2017

Oman... Can I help you?

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5 avril. Dès notre arrivée à Dubai nous cherchons un bus pour aller à Mascate, Emirat d'Oman. Pile poil, le seul qui parte aujourd'hui c'est dans une demie heure, donc en route. Après les chauffeurs fous de Bolivie, suicidaires du Pérou et inconscients d'Inde, de Sri Lanka ou du Vietnam, voici Mansour ben Schumacher: 140 km/heure sur son vieux bus, quelques soient les limitations à 110, 80, ou 40 et les nombreux radars. Sept heures de palpitations et Allah, que Son nom soit loué, nous a protégés.

6 avril. Un taxi nous dépose dans un lieu improbable où nous ne trouvons pas d'agence de location de bagnoles, parce qu'ici à Oman, sans bagnole point de salut. Nous sommes dubitatifs sur la direction à prendre et là un jeune homme accoudé à la portière de son 4x4 nous demande " can I help you?". Nous allons entendre cette phrase bien des fois ici. Nous lui indiquons à peu près où nous voulons aller; pas de problèmes je vais vous y amener ! Nous lui expliquons que nous cherchons une agence de location, il prend le numéro, appelle, pas de bagnoles dispos, il en appelle une autre, puis une autre, il négocie le prix, les conditions, et nous y amène; de toute évidence il ne connaissait pas cette personne. Puis il nous amène acheter une carte téléphonique. Au moment de prendre, la voiture le loueur demande du cash que nous n'avons pas; notre ami sort les billets de son portefeuilles pour nous les avancer, ce que nous refusons, alors il nous amène dans une banque pour retirer le cash et finit sa mission en s'assurant que la bagnole n'a pas de beignes et que le contrat est correct. Il a passé deux heures avec nous. Nous avons économisé 40% sur le prix de la location. Lorsque nous lui demandons pourquoi il a fait tout cela, d'abord il paraît étonné, c'est normal à Oman, puis en riant "pour la promotion de mon pays". Durant notre séjour il va nous appeler plusieurs fois pour s'assurer que tout va bien. Il s'appelle Saïd Al Wahaibi.

Combien de fois ce genre de situation se produit-il dans toute une vie en mode occidental?

7 avril. Mascate est une belle ville de bord de mer, séparée de l'Iran et du Pakistan par le golfe d'Oman et la mer d'Arabie. De belles maisons superbement rénovées, le palais du sultan et une magnifique mosquée, oeuvre du sultan actuel Al Qaboos, et nous n'hésitons pas à la comparer en beauté sinon en émotion, au Taj Mahal d'Agra. Mascate est aussi une ville qui s'étend sur plus de cinquante kilomètres, blindés de mall commerciaux et de chauffeurs qui roulent très vite mais en respectant le code de la route et surtout les piétons. Ça nous change.

8 avril. Rustaq et Ibri. Les villes et villages ici semblent construits de manière relativement désordonnée. On construit en laissant beaucoup d'espace autour puis on comble par d'autres constructions. Ça fait un peu Farwest mais de luxe. Sinon dans ces villes, bâties toujours dans des palmeraies, de très beaux forts datant environ du 11ème siècle, magnifiquement rénovés.

Les palmeraies sont ici essentielles, elles sont des oasis au milieu de rien. Elles produisent plus de cent variétés de dattes. Il n'y a pas que des palmiers mais aussi des manguiers, des grenadiers, des agrumes.

9 avril. Nizwa. Très jolie avec ses souks aux fruits et légumes, à la viande, celui aux poissons et celui aux dattes, reconstruits dans le style traditionnel, vraiment réussi. Nous nous renseignons sur le prix du poisson au souk: le thon frais péché de l'après midi, 2,5 euros le kilo, mais un thon de 35 kilos, on nous le laisserait à 60 euros. On croit rêver. Nous allons faire une virée dans un superbe village ancien, Misfah, perché dans une oasis qui surplombe un wadi. Magique.

10 avril. Al Alijah. Petit port de pêche qui a longtemps tenu tête au sultanat en raison de son appartenance au whahabisme saoudien, mais qui a fini pas se faire rabattre les oreilles. Depuis Al Alijah nous partons à la découverte de Ras al Jins la plage où les tortues géantes viennent pondre et enfouir leurs oeufs sous le sable au prix d'efforts titanesques. Nous avons vu leurs traces, larges de près de soixante dix centimètres sur soixante ou quatre vingt mètres de long: ces tortues n'ont que des nageoires...les mères souffriront toujours. Nous n'avons pas voulu faire partie des cohortes de touristes venus voir la ponte en pleine nuit ou au petit matin.

11 et 12 avril. Direction Tiwi. Nous avons remonté les wadi Shab et wadi Tiwi, pures merveilles de la nature et des hommes. Des canyons de plusieurs centaines de mètres de profondeur avec au fond des oasis dans lesquelles coulent des eaux turquoises où nous plongeons avec délice pour calmer la brûlure du soleil.

13 avril. Sur. Port de pêche et camp de base pour aller aux portes du désert, à Jaalan Bani Bou Hassan et son magnifique fort restauré dans la palmeraie, puis Jaalan Bani Bou Ali et enfin Asilah et ses très longues plages de sable ourlées par la mer d'Arabie. De l'une à l'autre de ces localités nous avons flirté avec les dunes de sable du désert de Wahiba, le thermomètre de la voiture pointait à 45°. Chaud mais sec, le top du top

14 avril. Aujourd'hui direction le wadi Ben Khalid. Extra-ordinaire. Le wadi avec sa palmeraie bordant le lit du torrent à sec, c'est déjà très beau, mais en arrivant au fond du canyon on reste bouche bée: la nature a créé des petits lacs d'eau turquoise que les hommes ont légèrement aménagé pour le plaisir. Et quel plaisir.

15 avril. Sur. Repos sur la plage en regardant les tortues géantes pointer leur tête pour reprendre de l'air et replonger, quel spectacle. C'est notre avant dernier jour ici à Oman, demain nous repartons pour Dubai et la maison...

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