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De Bangkok à Mascate

15 avril 2017

Oman... Can I help you?

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5 avril. Dès notre arrivée à Dubai nous cherchons un bus pour aller à Mascate, Emirat d'Oman. Pile poil, le seul qui parte aujourd'hui c'est dans une demie heure, donc en route. Après les chauffeurs fous de Bolivie, suicidaires du Pérou et inconscients d'Inde, de Sri Lanka ou du Vietnam, voici Mansour ben Schumacher: 140 km/heure sur son vieux bus, quelques soient les limitations à 110, 80, ou 40 et les nombreux radars. Sept heures de palpitations et Allah, que Son nom soit loué, nous a protégés.

6 avril. Un taxi nous dépose dans un lieu improbable où nous ne trouvons pas d'agence de location de bagnoles, parce qu'ici à Oman, sans bagnole point de salut. Nous sommes dubitatifs sur la direction à prendre et là un jeune homme accoudé à la portière de son 4x4 nous demande " can I help you?". Nous allons entendre cette phrase bien des fois ici. Nous lui indiquons à peu près où nous voulons aller; pas de problèmes je vais vous y amener ! Nous lui expliquons que nous cherchons une agence de location, il prend le numéro, appelle, pas de bagnoles dispos, il en appelle une autre, puis une autre, il négocie le prix, les conditions, et nous y amène; de toute évidence il ne connaissait pas cette personne. Puis il nous amène acheter une carte téléphonique. Au moment de prendre, la voiture le loueur demande du cash que nous n'avons pas; notre ami sort les billets de son portefeuilles pour nous les avancer, ce que nous refusons, alors il nous amène dans une banque pour retirer le cash et finit sa mission en s'assurant que la bagnole n'a pas de beignes et que le contrat est correct. Il a passé deux heures avec nous. Nous avons économisé 40% sur le prix de la location. Lorsque nous lui demandons pourquoi il a fait tout cela, d'abord il paraît étonné, c'est normal à Oman, puis en riant "pour la promotion de mon pays". Durant notre séjour il va nous appeler plusieurs fois pour s'assurer que tout va bien. Il s'appelle Saïd Al Wahaibi.

Combien de fois ce genre de situation se produit-il dans toute une vie en mode occidental?

7 avril. Mascate est une belle ville de bord de mer, séparée de l'Iran et du Pakistan par le golfe d'Oman et la mer d'Arabie. De belles maisons superbement rénovées, le palais du sultan et une magnifique mosquée, oeuvre du sultan actuel Al Qaboos, et nous n'hésitons pas à la comparer en beauté sinon en émotion, au Taj Mahal d'Agra. Mascate est aussi une ville qui s'étend sur plus de cinquante kilomètres, blindés de mall commerciaux et de chauffeurs qui roulent très vite mais en respectant le code de la route et surtout les piétons. Ça nous change.

8 avril. Rustaq et Ibri. Les villes et villages ici semblent construits de manière relativement désordonnée. On construit en laissant beaucoup d'espace autour puis on comble par d'autres constructions. Ça fait un peu Farwest mais de luxe. Sinon dans ces villes, bâties toujours dans des palmeraies, de très beaux forts datant environ du 11ème siècle, magnifiquement rénovés.

Les palmeraies sont ici essentielles, elles sont des oasis au milieu de rien. Elles produisent plus de cent variétés de dattes. Il n'y a pas que des palmiers mais aussi des manguiers, des grenadiers, des agrumes.

9 avril. Nizwa. Très jolie avec ses souks aux fruits et légumes, à la viande, celui aux poissons et celui aux dattes, reconstruits dans le style traditionnel, vraiment réussi. Nous nous renseignons sur le prix du poisson au souk: le thon frais péché de l'après midi, 2,5 euros le kilo, mais un thon de 35 kilos, on nous le laisserait à 60 euros. On croit rêver. Nous allons faire une virée dans un superbe village ancien, Misfah, perché dans une oasis qui surplombe un wadi. Magique.

10 avril. Al Alijah. Petit port de pêche qui a longtemps tenu tête au sultanat en raison de son appartenance au whahabisme saoudien, mais qui a fini pas se faire rabattre les oreilles. Depuis Al Alijah nous partons à la découverte de Ras al Jins la plage où les tortues géantes viennent pondre et enfouir leurs oeufs sous le sable au prix d'efforts titanesques. Nous avons vu leurs traces, larges de près de soixante dix centimètres sur soixante ou quatre vingt mètres de long: ces tortues n'ont que des nageoires...les mères souffriront toujours. Nous n'avons pas voulu faire partie des cohortes de touristes venus voir la ponte en pleine nuit ou au petit matin.

11 et 12 avril. Direction Tiwi. Nous avons remonté les wadi Shab et wadi Tiwi, pures merveilles de la nature et des hommes. Des canyons de plusieurs centaines de mètres de profondeur avec au fond des oasis dans lesquelles coulent des eaux turquoises où nous plongeons avec délice pour calmer la brûlure du soleil.

13 avril. Sur. Port de pêche et camp de base pour aller aux portes du désert, à Jaalan Bani Bou Hassan et son magnifique fort restauré dans la palmeraie, puis Jaalan Bani Bou Ali et enfin Asilah et ses très longues plages de sable ourlées par la mer d'Arabie. De l'une à l'autre de ces localités nous avons flirté avec les dunes de sable du désert de Wahiba, le thermomètre de la voiture pointait à 45°. Chaud mais sec, le top du top

14 avril. Aujourd'hui direction le wadi Ben Khalid. Extra-ordinaire. Le wadi avec sa palmeraie bordant le lit du torrent à sec, c'est déjà très beau, mais en arrivant au fond du canyon on reste bouche bée: la nature a créé des petits lacs d'eau turquoise que les hommes ont légèrement aménagé pour le plaisir. Et quel plaisir.

15 avril. Sur. Repos sur la plage en regardant les tortues géantes pointer leur tête pour reprendre de l'air et replonger, quel spectacle. C'est notre avant dernier jour ici à Oman, demain nous repartons pour Dubai et la maison...

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10 avril 2017

Suzhou, Shanghai

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28, 29, 30, 31 mars. Suzhou. la Venise chinoise et ce n'est pas usurpé. Bordée par le Grand Canal de Chine qui va de Pékin à Hangzhou, elle est sillonnée de grands et de petits canaux sur lesquels de petites barques vous promènent en passant sous de jolis vieux ponts de pierre. Suzhou est renommée surtout pour ses innombrables parcs et jardins d'une beauté incomparable dont la plupart ont près d'un millénaire d'existence. Beaucoup de petites ruelles bordent les canaux, bien mises en valeur et bien agréables à parcourir...dommage, il pleut et il fait très froid, pas de chance avec le temps ces dernières semaines. Le dernier jour, le soleil fait enfin son apparition, la ville resplendit, les cerisiers et les pêchers ont sorti leurs fleurs du dimanche sur la promenade qui longe les seize kilomètres du canal de défense de la ville. Cette promenade est tout simplement un merveilleux parcours de santé, entièrement arboré, soigné, avec ses allées pavées de marbre ou de grès et tous ces ponts de pierre qui enjambent les canaux. Juste merveilleux. Ah un commentaire: ici jamais de tags, ni sur les murs, ni sur les ponts, ni dans les métros ou les trains...ce doit être la peur de la police, à moins que les chinois n'aient un autre sens de ce qui finalement est leur propre bien? Bon, il faudra qu'ils arrêtent aussi de cracher, mais c'est une question d'éducation, parce que finalement peu de jeunes le font.

2 avril. Shanghai. 25 millions d'habitants, ça se voit, ça grouille. La rue Nanjing East, où se succèdent les grands magasins, qui mène au Bund, la promenade le long de la rivière, sur laquelle se sont érigés durant les années avant la révolution, les grands et très beaux buildings des banques et des grandes compagnies est bondée de monde; surtout cette foule en un long flot incessant, qui vient voir, sur l'autre rive, les fantastiques grattes-ciel d'acier et de verre, dont le plus haut atteint 630 mètres. Le soir, le spectacle est encore plus saisissant, lorsque les façades de verre se couvrent entièrement de publicités, telles des écrans gigantesques. Féerique. Même lorsqu'on préfère les paysages desertiques et les villages blottis dans les montagnes, on ne peut pas nier la beauté de certains de ces grattes-ciel, defi de l'intelligence aux lois de la nature.

3 avril. Notre dernier jour en Chine et en Asie. Déjà. Nous allons déambuler dans l'ancienne concession française où on a essayé de garder une dimension humaine, pas trop de grands buildings mais ses anciennes maisons, regroupées comme dans les courées du Nord. Au centre de ce quartier, quelques ruelles très anciennes, beaucoup plus chinoises, qui grouillent de restaurants, de boutiques de souvenirs et de magasins de fringues trendy et très fashion french touch.

Nous trainons nos baskets jusque tard dans la nuit, avant de prendre le dernier métro qui nous amène à l'aéroport; nous enregistrons à quatre heures du mat pour Dubaï, direction le Sultanat d'Oman.

2 avril 2017

La Chine

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Nous avons pris un peu de retard avec notre blog, les connexions en Chine sont un peu difficiles et les relations avec Gogol au plus mal....donc...

Le 20 mars. Nous passons la frontière à pied sur le pont de l'Amitié, entre Lang Son au Vietnam et Ping Xiang en Chine; pont de l'Amitié retrouvée peut-être mais on se méfie quand même un peu, alors les contrôles sont un peu pointilleux de part et d'autre.

Après deux heures de bus sur une superbe autoroute chinoise nous arrivons à Nanning où il fait 29°, super, ça nous change de Sapa, sa pluie, son brouillard et son froid. Nous cherchons la gare que nous trouvons après quelques centaines de mètres d'errance qui alourdissent les sacs à dos. Nous prenons un joli train tout blanc qui nous amène à plus de 300 km/heure à Guilin où il ne fait plus que 14°, on aime moins.

Guilin est très jolie avec sa Rivière des Parfums et ses canaux bordés de parcs et d'allées ombragés. Les parcs chinois sont une merveille de délicatesse, d'harmonie, de beauté et de propreté. Les chinois ont un grand respect des arbres et des pierres, donc il font des parcs et des jardins pour les mettre en valeur et les vénérer; et pour les entretenir des armées de jardiniers. Tiens, ils peuvent s'offrir des fonctionnaires, comment font-ils?

Le 21 mars. Balade dans Guilin, mais il pleut et c'est beaucoup moins marrant. La ville ne vaut que pour ses bords de rivière et de canaux.

Le 22 mars. Nous prenons tôt un bateau qui va nous amener de Guilin à Yangshuo et nous faire admirer les paysages de pitons karstiques qui pullulent dans la région. Mais voilà, il pleut et un brouillard épais enveloppe les pics et si cela rend bien sur les estampes chinoises, c'est beaucoup moins féerique que sur les photos...tant pis, c'est quand même beau, peut-être même aussi beau que ceux de la Baie d'Halong. Arrivée à Yangshuo en début d'après midi, mais la pluie ne s'arrête qu'en début de soirée. La ville fut un beau village de vieilles maisons jusque dans les années 90, maintenant c'est une ville touristique à la chinoise, presque Disneyland, avec une overdose de boutiques de souvenirs, de restaurants etc....pas terrible, mais Yangshuo vaut surtout pour ses paysages alentours.

23 mars. Nous avons loué des vélos et en route pour la campagne le long de la rivière et des champs de colza et les potagers. Une remarque ici: en Chine, il n'y a pas un m2 de perdu, toute la terre est cultivée jusqu'au pied des maisons, c'est impressionnant. Pas de champs à perte de vue, mais des parcelles de taille raisonnable cultivable par des familles ou des groupes de familles avec le minimum de moyens techniques. Les paysages de pitons karstiques sont magnifiques et on ne sait pas où donner de la tête et des yeux. Un de nous deux (devinez lequel) s'est trompé de route et nous sommes rentrés après plus de quarante kilomètres, fourbus.

24 et 25 mars. Train pour Guangzhou ou Canton, 15 millions d'habitants. À une moyenne de 180 km/heure, le train mettra une demie heure pour traverser la banlieue ouest, soit une moitié de l'agglomération. Guangzhou est active, très active, très moderne avec ses tours gratte-ciel, ses malls commerciaux qui se succèdent comme des boutiques chez nous; les chinois semblent consommer avec frénésie. Heureusement, il y a un métro très développé et nous avons bien utilisé notre pass 3 jours vu la taille de la ville. Malgré le métro en question, nous commençons à avoir mal aux pieds; notre compteur journalier affiche entre 26.000 et 35.000 pas, soit entre 17 et 24 kilomètres! Si on enlève la vingtaine de jours où on a glandé sur une plage et la quinzaine de jours de trajets en bus ou en train, on a dû marcher près de 1.300 kilomètres...

26 et 27 mars. Train pour Hangzhou, 1800 kms en moins de six heures et quatre arrêts, il allait très vite. Et si on parlait des trains chinois, tout au moins des trains à grande vitesse? D'abord les gares, immenses, à l'architecture futuriste, propres, pas un papier ni un mégot entre les rails. Contrôles des bagages et des billets avant de rentrer dans la gare, des portes d'embarquement en tous points identiques à celle des grands aéroports; à Hangzhou 56 portes d'embarquement! Les trains nickel et un équipage composé des deux pilotes plus une escouade d'hôtesses, de contrôleurs ainsi que des personnels d'entretien qui nettoient le train en permanence..il faut voir l'allure de l'équipage lorsqu'il vient prendre son service: habillés de bleu marine avec casquette et petit chapeau, d'une élégance au moins égale à celle d'Air France, ce qui n'est pas rien, et en plus un sentiment de fierté beau à voir. Pourtant les tarifs ne sont pas excessifs, comment font-ils ? Serait-ce qu'ils aient une autre compréhension du service public?

Hangzhou, Une très jolie ville (6 millions d'habitants seulement) bâtie autour d'un lac, avec là encore jardins, parcs, temples, et pagodes. Beaucoup de touristes à 99% chinois. Très sympa, on l'imagine au printemps avec du soleil et un peu de chaleur. Aussi des grandes avenues avec des centres commerciaux fashion à chaque coin de rue. C'est un peu bruyant, mais ça va, ce n'est pas Saïgon.

Demain...

20 mars 2017

A la rencontre des ethnies minoritaires

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Changement d'itinéraire : la Chine. Nous avons trouvé deux visas aux soldes de printemps de l'ambassade de Chine à Hanoï, alors nous allons en Chine... Mais revenons en arrière :

16 mars. Nous sommes trop bien à Hanoi, mais nous voulons découvrir un peu cette région du nord est dont on nous parle tant, alors ce soir nous prenons un train de nuit pour Cao Lai, puis Sapa à 1600 mètres dans les montagnes frontalières de la Chine. C'est ici que vietnamiens et chinois se sont frîtés à l'artillerie lourde dans les années 80, depuis...ça va, mais le sourire aux lèvres et le doigt sur la gâchette.

17 mars. Arrivés très tôt à Sapa, nous trouvons de suite une guide Hmong pour nous trekker dans sa région de belles rizières et de villages pittoresques; seulement voilà que la bruine, le brouillard et la pluie s'en mêlent et pour cette première journée nous ne verrons rien. Arrivés dans l'après midi dans un "homestay" pour partager une nuit avec l'habitant, nous décidons de ne pas rester, l'habitat est vraiment limite, mais beaucoup en dessous et vu le temps ça craint. Nous n'avions pas tort, dans la soirée puis dans la nuit une véritable tempête s'est abattue sur le secteur, heureusement nous étions revenus sur Sapa. Ici c'est la région des Hmongs Noirs et des Dzaos Rouges. La couleur n'est pas celle de leur peau, mais de leurs vêtements, vous l'avez compris.

18 mars. Nous repartons pour un trek d'une journée sur le secteur sud; la matinée est ensoleillée et la balade très sympa, après onze heures revoilà brume et nuages. Pas vu beaucoup de rizières. Dans l'après midi, bus pour Lao Cai puis un autre pour Bac Há. Sur la route nous admirons enfin les superbes rizières, mais c'est moins sympa depuis la fenêtre du bus.

19 mars. Lever tôt, c'est jour de marché à Bac Há et là c'est la fête, d'abord il fait beau alors que jusqu'à 6 heures du mat il a fait un gros orage. Au marché, tous les paysans des ethnies locales, surtout des Hmongs Fleuris, descendent dans leurs plus beaux costumes traditionnels (surtout les femmes) accompagnés de leur petit cheval, ou de leur chien, ou de leur cochon, ou de leur buffle voire de leur coq... Très pittoresque et très coloré. Les paysans vendent beaucoup d'herbes et de racines, plein de légumes, beaucoup d'ananas, c'est sûrement le moment, des plants d'orchidées qui poussent très bien dans la région et surtout des animaux : buffles, cochons pas contents enfermés dans leur paniers, canards, coqs, poules, petits chiens (on n'a pas pu savoir si ces derniers étaient destinés à la compagnie ou à la... cuisine).

Midi on prend le bus de retour sur Hanoï, pour pouvoir prendre celui de Guilin, en Chine demain à l'aube.

20 mars. Nous arrivons bientôt à la frontière, le Vietnam est désormais derrière nous. Nous avons traversé un pays magnifique tant pour ses paysages que pour ses habitants et leur mode de vie. Mais un mois est bien court pour découvrir un pays si divers et surtout les modes de transport (bus et train) sont à la fois intéressants et frustrants, nous voyons passer des paysages ou des situations que nous voudrions découvrir de plus près mais nous ne faisons que passer, le meilleur moyen serait de voyager à pied, mais c'est long le Vietnam, ou le vélo mais c'est montagneux, ou alors la moto, là ça serait le top ; pouvoir s'arrêter chaque fois que nos yeux s'émerveillent... Peut-être la prochaine fois, lorsque nous reviendrons...

 

16 mars 2017

Hué, impériale et Hanoï, vivante

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5 mars. Hué. La capitale du Vietnam du XVII ème jusqu'en 1904, mais résidence impériale jusqu'à 1954, elle est bâtie à cheval sur la rivière des Parfums. Elle se situe au centre géographique du Vietnam, exactement sur le 17ème parallèle. Pas de chance, c'est ici que les Français, décidèrent de scinder le pays en deux, le nord aux communistes, vainqueurs, le sud aux autres. Et c'est sur ce même 17ème parallèle que les Américains s'acharnèrent durant toute la guerre; Hué fut une des villes les plus bombardées et la magnifique cité impériale détruite à 75%.

La cité impériale est construite au bord de la rivière des Parfums; elle est composée de trois enceintes successives fortifiées à la Vauban, dans la première, la Cité Impériale puis la Cité Royale et enfin la Cité Pourpre Interdite. Le Vietnam, avec l'aide de l'Unesco a commencé à reconstruire les principaux bâtiments, avec beaucoup de soin, mais il reste énormément à faire.

La Cité, si elle n'a pas la majesté de la Cité Interdite de Pékin, puisque beaucoup plus récente, et très belle et très sereine. On imagine la vie à cette époque (en fait pas si lointaine). De très belles toitures de tuiles rouges et des charpentes peintes dans la couleur impériale, le rouge du bonheur. C'est magnifique.

Ce soir, soirée spéciale, 35ème anniversaire de mariage, resto français chic, au bord de la rivière des Parfums, et oui, toujours romantiques.

6 mars. Visite des tombeaux impériaux autour de Hué. Vous verrez sur les photos qu'ils avaient quand même la folie des grandeurs les empereurs annamites. Ce sont en fait de vraies résidences sur des dizaines d'hectares avec tout le luxe utile à l'autre vie. Il faut préciser que pour les vietnamiens, la vraie vie, c'est l'autre d'après, et que la-bas on vit pareil qu'ici bas.

7 mars. Balades à vélo dans la ville et dans la campagne autour de Hué, à travers les rizières et le long des canaux.

8 mars. Hanoï, un nom qui nous faisait rêver, comme Buenos Aires ou Lima, et bien on y est. Il fait gris, pas vraiment chaud, et en arrivant à 6 heures du mat le chauffeur de taxi essaye de nous flouer, il s'en rappellera longtemps.

D'emblée, malgré le temps maussade, cette ville nous plaît. Active mais sobre, ce n'est pas l'exubérante Saigon. Plein de commerces, de cuisines de rues, des marchandes avec leur charge sur deux paniers au bout du fléau de bambou, des motos hyper chargées, quel sens de l'équilibre, une circulation intense mais presque tranquille (on en reparlera!).

9, 10, 11,12 mars, balades dans la ville, visites du Temple de la Littérature, l'école qui formait les mandarins, la méritocratie depuis Confucius, 500 avant JC....le musée des Beaux Arts, qui fait une grande part aux oeuvres sur la résistance et la guerre, le musée de la Femme Vietnamienne, une merveille (la femme n'est pas que l'avenir de l'homme), la prison où l'administration française enfermait les révolutionnaires et les guillotinait, liberté... Nous aurions aimé visiter le mausolée de Ho Chi Minh, mais devant plusieurs kilomètres (sans aucune exagération) de queue nous avons renoncé.

13 mars. Direction l'ambassade de Chine. Nous avons changé notre programme, il nous faut donc un visa pour la Chine avant d'aller à Oman... Ensuite le bateau pour l'île de Cat Bâ, dans la baie d'Ha Long. Le temps est moyen, mais le spectacle magnifique, entre les pitons karstiques qui surgissent de l'eau et les villages flottants des pêcheurs et éleveurs de poissons, de crevettes et d'huitres perlières. Toute une journée sur le toit du bateau, on a pris l'air. Mais aussi belle grimpette sur l'île aux singes, et balade en canoë dans les eaux claires de la baie. Top.

16 mars, nous partons ce soir pour Sapa, dans les montagnes du nord à la rencontres des ethnies minoritaires...

PS : Peu de photos de Hanoï et Halong, Silvio a perdu le câble de connection...😂

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8 mars 2017

Hoi An.

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Hoi An, que c'est beau!

27 février. Après une nuit dans notre premier train vietnamien, en soft bed, pas trop soft mais finalement relativement confortable, nous arrivons au petit matin à Da Nang, et de suite prenons un bus public pour Hoi An, pour un petit trajet de quarante minutes.

Nous découvrons la petite ville déjà en activité, les vietnamiens se lèvent très tôt. L'ancienne ville, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, a un charme fou avec ses maisons à un seul étage et ses façades de bois ou de crépi de couleur allant du jaune clair au rouge et surtout le safran. Se promener dans ses rues interdites à la circulation automobile est un vrai plaisir après les rues bruyantes et agitées de Saigon ou de Nha Trang. Ici c'est le calme, des vélos, quelques motos, sauf entre 8 et 11 et après 20 heures, et une musique classique diffusée en sourdine dans les rues.

Hoi An est bâtie entre les bras de la rivière Thu Hon tout près de la mer. En raison des crues fréquentes, au moins une par an, les maison anciennes, construites en bois, possèdent un système de trappe qui permet de hisser rapidement, meubles, marchandises et denrées à l'abri au premier étage. Construites tout en longueur, les maisons donnent sur deux rues; d'un coté le magasin, au milieu, l'autel des ancêtres, l'atelier ou le séjour, la cuisine et la salle à manger, de l'autre coté l'entrepôt ou un autre magasin; à l'étage les chambres donnant sur un ou deux patios.

Hoi An est aussi la ville des lampions; il y en a partout, devant les maisons, en guirlandes traversant les rues, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Nous avons eu la chance d'être là pour la nuit des lampions pendant laquelle on éteint toutes les lumières artificielles pour ne voir que celles des lampions. C'est magique.

Le 2 mars. A vélo, sous une petite pluie intermittente nous avons sillonné les petites routes autour de la ville entre les rizières et les petits villages sur la rivière où les pêcheurs abritent leurs bateaux. Trop cool, notamment lorsque des paysans nous ont offert l'abri, attablés autour d'une table sirotant un bidon de cinq litres d'alcool de riz....

Le 3 et le 4 mars. Enfourché à nouveau nos montures pour nous rendre à quelques kilomètres du centre sur une très longue et très belle plage de sable blanc. Repos.

Hoi An est aussi renommée pour ses très nombreux tailleurs et couturières qui vous confectionnent en 24 heures ou moins, sur mesure, la robe, le manteau ou le costume de vos rêves, à un prix bien sûr concurrentiel. Beaucoup de touristes en profitent.

Le 5 mars. Départ pour Hué. Nous voulons être dans la ville impériale pour ce jour spécial....

3 mars 2017

Nha Trang

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24 février. Nha Trang. Nous pensions trouver une petite ville posée au bord de l'eau et nous arrivons dans une très grande station balnéaire, la plus importante du Vietnam, étirée le long d'une magnifique baie de sable blond au large de laquelle sont éparpillés près de quatre vingt dix îles et îlots. Tout au long de la plage a été aménagée une large promenade piétonne avec des parcs, des aires de gym et quelques bars ou restaurants de belle tenue.

Mais le succès enivre et enfièvre ; ainsi une folie constructive s'est emparée des promoteurs qui érigent des dizaines de tours de trente à cinquante étages, comprenant hôtels hyper luxueux, centres commerciaux et boîtes de nuit. Les projets sont vertigineux. En comparaison, nos villes de la Côte d'Azur paraîtraient de paisibles villages de pêcheurs...

Tout ceci est réalisé à destination des touristes chinois mais surtout russes, si vous fermez les yeux et ouvrez les oreilles, vous vous croiriez à Moscou ou à St Petersbourg. 85% des touristes sont russes. Les enseignes des magasins sont écrites en cyrillique, les vendeurs parlent le russe ou sont russes, les menus des restos sont écrits en russe, etc... Nombre de magasins sont dédiés à l'alcool pour satisfaire notamment la clientèle russe qui ingurgite des hectolitres de bière, vodka et autres boissons fortes de 8 heures du matin à... 8 heures du matin.

Pour accompagner le tout, les rues du quartier des hôtels sont essentiellement jalonnées de restos, de salons de massage, mais surtout de bars assez bruyants, et la nuit c'est concours de caissons de basses.

Bon tout n'est pas négatif ici; au coin d'une rue nous découvrons un espace d'ateliers d'artistes assez particuliers: les oeuvres exposées ressemblent tout à fait, même vues de près, à des peintures représentant des fleurs, des paysages ou bien des portraits très réalistes. Cependant, en approchant le regard très près on se rend compte que ce n'est pas de la peinture, mais de la broderie sur soie d'une finesse incroyable; le plus impressionnant est que ces broderies sont réalisées recto verso, puisque parfois elle servent pour des paravents, et que nous voyons absolument pas de noeuds ou de raccords de fils. C'est un travail stupéfiant.

26 février. Une journée de plage, une autre de visite au très beau site Cham, vénéré tant par les boudhistes que par les hindous et le temps maussade aidant, nous prenons notre premier train, direction Da Náng et Hoi Án.

24 février 2017

Le Vietnam.

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15 février à midi, passage de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam. Voici un spectacle étonnant: du coté cambodgien, une petite ville consacrée à...des casinos, des dizaines de casinos au milieu de rien, comme Las Vegas! Pour qui? Le Cambodge n'est pas particulièrement riche, loin s'en faut, le Vietnam est un pays communiste et la Chine est quand même relativement loin d'ici.

Dans l'après midi nous arrivons à Ho Chi Minh ville ou Saigon, au choix, et après une recherche laborieuse dans le quartier routard, nous finissons pas trouver une chambre au quatrième étage; on s'aperçoit que les sacs à dos deviennent lourds.

Nous sommes surpris par notre première impression. Avec ses huit millions d'habitants, Saigon est une ville très animée, hyper active, avec plein de commerces, de restaurants, de bars, de cafés. Des chantiers de tours, souvent de prestige et de centres commerciaux, sont ouvert dans tout le centre de la ville et le bord de fleuve. La vie ici est trépidante, avec ses centaines de milliers de motos qui démarrent tels des essaims d'abeilles aux carrefours. Gare aux piétons qui ne sont pas sur leur garde, sur la chaussée ou sur le trottoir, les deux roues à moteur, motos et scooters sont les rois. Comme partout en Asie, une moto transporte de une à six personnes, dont quatre enfants...

Le quartier routard où nous logeons est lui, animé jusqu'à très tard dans la nuit, et il est difficile de dormir avant deux ou trois heures du matin.

Une des visites les plus interessantes mais surtout la plus éprouvante est celle du Musée de la guerre et de ses conséquences: terrible et terrifiant. Comment des hommes de la nation réputée la plus civilisée, ont-ils pu commettre de telles atrocités. Massacres de civils, napalm, agent orange...tout est décrit avec dignité et sobriété, mais nous n'avons pas pu tout regarder, trop, vraiment trop difficile.

19 février - Après Saigon, nous repartons en arrière, direction Can Tho, ville de pêcheurs posée sur un des neuf bras qui forment le delta du Mékong. En cet fin d'après midi de samedi, la ville nous semble bien paisible après l'agitation de Saigon.

20 février - Départ avant le lever du soleil, sur une petite barque pilotée par une batelière, direction les marchés flottants et les canaux du delta. Les marchés flottants de Can Tho, ce sont surtout des grosses barques de grossistes qui amènent directement depuis les plantations, des montagnes de fruits et de légumes fraîchement cueillis. Ils sont venus à de plus petits commerçants, toujours sur des barques qui vont revendre aux consommateurs dans les villages ou dans les canaux. Très pittoresques. Toute la journée nous sillonnons la campagne environnante sur les canaux, parmi les rizières, les plantations de bananiers, d'ananas, de manguiers, de cocotiers, et divers arbres fruitiers que nous ne connaissons pas. Le delta du Mékong est le grenier du Vietnam.

21 février - Nous partons pour Mui Nê, ville située sur le bord de mer à quatre heures de route de Saigon; nous commençons notre remontée vers le Nord.

22 février - Mui Nê, c'est une ville qui s'étend le long d'une seule route, sur près de quinze kilomètres, constituée exclusivement d'hôtels, surtout de luxe, et de boutiques touristiques. Les hôtels ont été construits tellement près de la plage, que celle-ci est partie, engloutie par la mer. Dommage, parce que la baie est très belle et la baignade agréable. C'est aussi un super spot pour les kyte surfeurs en raison d'un vent favorable constant. La ville est adossée à un très beau petit désert de sables blancs et rouges. Ici c'est forcément poissons, crabes, crustacés et coquillages frais pêchés et la plupart vivants, tous les soirs au dîner, un régal. Il y a aussi des plats auxquels nous n'avons pas gouté: serpents, grenouilles et iguanes, apportés vivants à table avant d'être cuisinés...

Ici la deuxième langue parlée est le russe ; la clientèle touristique est presqu'exclusivement russe.

23 février - Nous écourtons notre séjour à Mui Nê, l'ambiance Juan les Pins ne nous convient pas trop, et nous reprenons la route pour Nha Trang.

17 février 2017

Au bord du golfe du Siam

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Contraints et forcés de rester une semaine sur cette plage de Sihanouk Ville. Contraints et forcés par ce sable si fin et si blanc, cette eau trop limpide et tiède, ces îlots à une encablure, ces marchandes de crevettes géantes grillées, d'ananas et de mangues... Dur de se lever des transats toutes les heures pour essayer de se rafraîchir et d'assister, toujours éblouis de cette merveille, au coucher du soleil entrant dans les flots au pied de l'ile.

Après quarante jours et quelques milliers de kilomètres, il nous fallait recharger les batteries et l'endroit est idéal. Au sud ouest du Cambodge sur le Golfe du Siam, Sihanouk Ville offre de très longues plages d'un sable fin, relativement peu fréquentées et suffisamment équipées en hôtels et guesthouses. Dans peu de temps, vu les plans et les travaux en cours, il y en aura beaucoup plus.

Les seules ballades que nous ayons faites allaient du bungalow à la plage, soit environ cinquante mètres... Mais non, nous avons aussi marché le soir le long de la plage pour profiter des brises crépusculaires (c'est-t-y pas joliment dit ?) et du parfum des grillades de poissons et crustacés.

14 février. Après cette bonne semaine de farniente nous repartons pour Phnom Penh parce que nous avons repéré un bon resto, au bord du fleuve, pour fêter romantiquement la St Valentin... La capitale cambodgienne nous plaît décidément beaucoup, avec sa longue promenade le long du fleuve, ses marchands de petits plats à grignoter, les enfants qui jouent au foot et les familles qui cassent croûtent assis sur des nattes ou sur des petites chaises, sur les trottoirs. Art de vivre.

15 février, dernier jour au Cambodge. Nous nous sommes sentis bien ici aussi, comme au Laos ; c'est à dire qu'en quelques heures seulement nous avons l'impression d'avoir toujours vécu ici, même pas dépaysés, à l'aise, bien tout simplement.

Mais nous partons vers Saïgon au Vietnam.

9 février 2017

Le Cambodge

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2 février. Ce matin nous allons repartir et c'est difficile de quitter le Laos. Ce pays nous a conquis, tant pour ces paysages superbes de fleuve et rivières bordés de forêts que pour ses monuments et l'architecture de ses villes et villages, mais aussi pour le sourire franc et la gentillesse des Laos. Voilà un peuple qui a souffert, sans aucune raison, des bombardements monstrueux, 500 kgs de bombes par habitant, et qui nous accueille avec le sourire et la bonne humeur. Les Laos ont l'air d'être toujours de bonne humeur; vous leur achetez quelque chose, ils vous remercient, vous ne leur achetez pas, ils vous remercient et vous saluent exactement de la même manière: avec un franc sourire; Ils vous voient indécis au bord du chemin ils vous demandent où vous souhaitez aller et ils vous renseignent...Nous nous sommes sentis trop bien ici et la bonne décision eût été de rester bien plus longtemps pour en jouir. Mais voilà c'est l'appel de la découverte qui nous attire inexorablement vers l'ailleurs.

Ce matin nous reprenons une barque pour nous ramener à la gare routière d'où un bus nous fera passer la frontière et nous emmènera jusqu'à Siem Reap, la ville près d'Angkor. Arrivés un peu tard, sacs sur le dos, nous cherchons une chambre et en trouvons une sympa, assez centrale, pour partir en balade là où nous voulons aller demain matin.

3 février. Nous n'irons pas voir les magnifiques sites des temples d'Angkor; nous les avons visités il y a quelques années, lorsqu'il n'y avait que quelques hôtels à Siem Reap et quelques centaines de visiteurs par jour sur le site, c'était fabuleux. Aujourd'hui les sites sont tout aussi merveilleux, mais il y a cinq cents hôtels et plus de vingt mille visiteurs par jour sur le site! Tant pis pour la quiétude du site, tant mieux pour l'économie du pays qui en a bien besoin.

Nous partons à la découverte du Tonlé Sap, un lac étonnant: en ce moment c'est la saison sèche, il s'écoule par la rivière qui porte le même nom que lui vers le Mékong, dans quelques semaines, la mousson venue, le niveau du fleuve gonflé sera plus haut que celui de la rivière dont le cours s'inversera, remplissant le lac en quadruplant sa surface et multipliant par dix sa hauteur. C'est le lac, une véritable mer intérieure, le plus poissonneux d'Asie. Nous passons la journée sur une barque navigant entre les villages flottant qui se déplacent au gré de la géographie du lac; quasiment des nomades de l'eau. Les maisons des villages fixes sont bâties sur des pilotis de près de dix mètres de haut et tout est aménagé en fonction des aléas du lac, commerces, écoles, temples, etc....c'est une découverte magique quelque peu atténuée par l'état de pauvreté des habitants, qui pourraient mieux vivre, il y a énormément de poisson qu'ils font sécher et fumer, mais ils sont exploités par des commerçants en gros bien peu scrupuleux.

Retour sur la terre ferme, à regret.

4 février. Départ pour Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Il fait bien chaud et la balade en soirée sur la promenade qui longe la rivière Tonlé Sap n'en est que plus agréable.

5 février. En route pour les visites. En premier le très beau musée National Khmère qui expose des oeuvres, surtout des sculptures de l'époque angkorienne et pré angkorienne. Ensuite le Palais Royal et la Pagode d'Argent, magnifiques édifices de style khmère mais de construction relativement récente (début du 20ème) puis balades dans les rues et les marchés, colorés, odorants... Bien qu'un peu bruyante, la ville nous plaît bien.

6 février. Nous allons visiter, plus par devoir et nécessité que par envie le camp S21, le musée des crimes du régime des khmers rouges. C'était une école ils en ont fait une école de l'horreur. Le musée est d'une grande dignité, nous n'avons pas pris de photos, trop c'est trop dans la cruauté humaine ou plutôt dans l'inhumanité.

7 février. Balades, à la découverte de la vie dans la ville, de scènes de rues, d'enfants qui jouent au foot sur les trottoirs, de familles qui pique niquent installées sur une natte posée sur le sol sur les grandes places publiques... un mode de vie aux antipodes du nôtre.

Demain cap au sud.....

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